Les neuf programmes d’accélérations privés intégrés au dossier de candidature d’Aix Marseille pour le label French Tech ont été plus ou moins mis en avant lors de la visite d’Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique lundi 15 décembre. Les projets sont en effet à des niveaux de maturité et d’envergure très différente.
Certains dossiers ont été largement présentés à la secrétaire d’Etat comme , The Camp, porté par Frédéric Chevalier, ou le campus e-tourisme de Voyage Privé. D’autres n’ont eû qu’un temps de parole millimétré pour évoquer leur dossier et les dernières avancées, à l’instar de Kevin Polizzi avec son data center, Denis Liotta et son accélérateur Netangels, Bertrand Bigay avec P.Factory, François Joseph Viallon et l’Appcubateur. Mais tous restent mobilisés. Et quelques annonces montrent que les dossiers avancent. The Camp de Férédric Chevalier a proposé un calendrier de lancement (ouverture début 2017). Idem pour Jaguar Networks (dans 16 à 20 mois). Certains sont déjà en place comme P.Factory (15 sociétés actuellement accueillies), Netangels (présentation du développement d’Avis Vérifiés) ou Gemalto sur le secteur sans contact. 2015 devrait voir les lancements de l’Appcubateur, du Speedup Lab de Kedge et du projet de TelFrance autour d’un studio de Motion Capture.
Les différences de traitement lors de la visite d’Axelle Lemaire tiennent non seulement à l’ampleur des projets mais aussi au timing très serré de la visite. Pour Pierre Distinguin, directeur de la stratégie et du développement de Provence Promotion, privé de parole lundi matin à l’Ecole Centrale, faute de temps, la visite menée au pas de charge n’a pas permis d’approfondir les sujets, notamment ceux traités par les acteurs privés. Mais l’essentiel est peut-être ailleurs. A Aix-en-Provence, on se félicite d’avoir pu présenter les dossiers directement à la secrétaire d’Etat, ce qui n’avait pas été le cas précédemment. « Axelle Lemaire a été impressionnée par la qualité de nos projets » se félicite-t-on à Aix où la ville et la CPA ont pu défendre l’orientation « ville intelligente » de l’ensemble de l’aménagement de la Zac de la Constance.
Enfin, avec le conseil territorial du numérique, une gouvernance va se mettre ne place pour accélérer l’ensemble des dossiers. C’est ce qu’attendait le gouvernement qui a attribué le label French Tech seulement pour un an. Avant de le confirmer pour trois ans supplémentaires selon l’avancée du projet. De quoi maintenir la pression sur des acteurs qui ont encore peu l’habitude de travailler ensemble.